Boucharouite

Pièces uniques, les tapis boucharouite sont peut-être les objets qui témoignent le mieux de la remarquable créativité et de la liberté des arts populaires berbères marocains. Cet art du recyclage est apparu au Maroc dans les années 1950, avec l’arrivée des premiers vêtements de confection. Il a permis à de nombreuses tisserandes berbères, sans dessin ni croquis préparatoire, d’exprimer leur créativité.

Boucharouite  (parfois orthographié boucharouette, boucherouite ou boucharouit) signifie littéralement “bouts de chiffon” en berbère. Entièrement réalisés à la main, noués à partir de lanières de tissus recyclés (chiffons, habits mis au rebus, bouts de fils de laine, de coton ou de nylon…), les motifs d’une infinie diversité peuvent évoquer selon la sensibilité de chacun aussi bien Sonia Delaunay, Victor Vasarely, James Turrell ou Kim Chong-Hak, que Claude Debussy, Erik Satie ou Thelonious Monk… De nombreux peintres abstraits du XXème siècle les collectionnaient et s’en sont inspirés.

La plupart des tapis boucharouite vendus par Arabesques ont été réalisés il y a plusieurs décennies, sans qu’il soit possible de les dater avec certitude. Certains par de jeunes femmes lors de leur apprentissage, avec les chutes. Un même tapis peut aussi avoir été noué par plusieurs tisserandes, qui se sont relayées selon leurs disponibilités, continuant ainsi librement le travail de celles qui l’ont précédée.

Quand il ne les trouve pas lui-même lors de séjours au Maroc, la famille et les proches de Bouchta, qui connaissent son goût pour ces tapis si expressifs et authentiques, lui en proposent régulièrement.

Arabesques propose un service d’expédition gratuit dans toute la France.